Le titulaire du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) peut travailler dans les lieux de baignade gratuits et aménagés et dans les piscines privées d’accès gratuit ou louées en dehors des heures d’admission. Pour les établissements à accès payant, il doit être accompagné par un maître-nageur sauveteur qualifié (MNS) ou par le titulaire d’un brevet d’état d’éducateur sportif des activités de la natation (BEESAN), désormais appelé brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, spécialisation activités aquatiques et natation (BPJEPS AAN).
Les règles de l’examen du BNSSA
Afin de se présenter à l’examen du BNSSA, il faut :
- Être âgé.e de 17 ans au moins à la date de l’examen (il faut en revanche avoir 18 ans ou être émancipé.e pour exercer) ;
- Être titulaire du certificat de formation aux premiers secours en équipe de niveau 1 (PSE1), précisant que le candidat est à jour de sa formation continue ;
- Disposer d’un certificat médical spécifique ;
- Être présenté.e par un organisme ou une association agréée.
La formation au BNSSA
Le BNSSA ne se passe pas en candidat libre. Il nécessite une formation initiale puis continue.
La formation initiale doit être effectuée auprès d’un organisme habilité ou une association agréée, telle que la SNSM, qui forme plus de 500 sauveteurs chaque année. Elle dure environ 60 à 70 heures, selon les profils, et mêle pratique et théorie (réglementation des piscines, des plages, premiers secours etc.). Elle est dispensée par les centres de formation et d’intervention (CFI) de la SNSM et se déroule sur une année scolaire environ, de septembre / octobre jusqu’au mois de juin.
Les titulaires du BNSSA qui souhaitent prolonger la validité de leur brevet doivent se soumettre à une formation continue ainsi qu’à une vérification du maintien des acquis tous les 5 ans.
Les épreuves du BNSSA
L’examen se déroule en 4 épreuves théoriques, physiques et techniques.
- Le 100 mètres
Il consiste en un parcours de sauvetage aquatique en continu de 100 mètres, en bassin de natation, devant être réalisé en moins d’1 minute et 40 secondes, et comprenant :
- Un départ du bord du bassin ou d’un plot de départ, suivi de 25 mètres nage libre en surface ;
- Deux parcours de 25 mètres, avec pour chacun 15 mètres en apnée ;
- Une plongée dite « en canard » suivie de la recherche d’un mannequin. Le candidat doit le remonter en surface puis le remorquer sur 25 mètres, visage hors de l’eau.
Découvrez dans la vidéo ci-dessous l’épreuve du 100 mètres de l’examen du BNSSA.
- Le 250 mètres
Il consiste en un parcours de sauvetage avec palmes, masque et tuba, sur 250 mètres, en bassin de natation, devant être effectué en moins de 4 minutes et 20 secondes :
- 200 mètres en nage libre avec palmes, masque et tuba ;
- Récupération d’un mannequin puis remorquage sur 50 mètres.
Découvrez dans la vidéo ci-dessous l’épreuve du 250 mètres avec palmes, masque et tuba de l’examen du BNSSA.
-
Le secours à une personne en milieu aquatique
Il s’agit lors de cette épreuve de réaliser le sauvetage d’une personne simulant une situation de détresse dans une zone située entre 15 et 25 m du bord. Le candidat doit enchaîner la prise de la victime, son remorquage, sa sortie de l’eau puis la vérification des fonctions vitales.
- Le QCM ou questionnaire du BNSSA
D’une durée de 45 minutes, le QCM du BNSSA est composé de 40 questions comprenant 3 à 5 propositions dont au moins 1 est juste.
Quel est le coût du BNSSA et comment le passer ?
La formation coûte entre 6 000 et 7 000 € et est en grande partie prise en charge par la SNSM, pour ses sauveteurs. Une participation au coût de la formation d’environ 1 000 € est demandée aux stagiaires. Pour obtenir plus de précisions sur son déroulé et les épreuves et vous inscrire, contactez le CFI le plus proche de chez vous.
Lire notre article Comment devenir nageur sauveteur de la SNSM ?
BNSSA et enseignement de la natation : la réglementation à connaître
Un titulaire du BNSSA peut surveiller des plans d’eau d’accès gratuit (ou payant s’il est accompagné par un maître-nageur sauveteur). Il a en revanche interdiction d’enseigner toute activité aquatique (aquagym, natation, sport aquatique) en étant rémunéré par un club ou tout établissement comportant un bassin, comme par exemple un hôtel, un centre, un village-vacances ou un camping.
Retrouvez plus d’informations dans cette brochure « Réglementation applicable aux baignades » éditée par le ministère des sports.