Le permis bateau de plaisance option côtière 

Navi­guer dans les eaux côtières en toute liberté est un plai­sir qui s’as­so­cie à une grande respon­sa­bi­lité. Le permis de plai­sance option côtière ouvre les portes de belles excur­sions mari­times, tout en assu­rant une navi­ga­tion sécu­ri­sée, pour vous et pour les autres. Décou­vrons ensemble l’im­por­tance de ce permis bateau et les étapes pour l’ob­te­nir.

Sauve­teur en Mer sur un semi-rigide
Sauve­teur en Mer sur un semi-rigide © Cyrille Dupont

Permis bateau : la régle­men­ta­tion

À partir de quelle puis­sance doit-on possé­der le permis bateau ?

Être titu­laire du permis bateau est obli­ga­toire pour le pilo­tage des bateaux à moteur dont la puis­sance de l’ap­pa­reil propul­sif est supé­rieure à 6 ch (4,5 kilo­watts).

À partir de quel âge peut-on passer le permis bateau ?

Toute personne de 16 ans ou plus, décla­rée apte à navi­guer, peut se présen­ter à l’exa­men.

Si vous avez entre 14 et 16 ans et que vous appar­te­nez à un orga­nisme affi­lié à une fédé­ra­tion spor­tive agréée, vous avez la possi­bi­lité de pilo­ter un bateau de moins de 20 mètres, en jour­née, dans le cadre des acti­vi­tés propo­sées par cet orga­nisme.

Permis de bateau côtier : les spéci­fi­ci­tés

Le permis bateau côtier (aussi appelé permis plai­sance option côtière) se distingue du permis bateau fluvial (aussi appelé permis plai­sance option eaux inté­rieures). Le permis fluvial auto­rise la navi­ga­tion dans les eaux inté­rieures, à savoir les lacs, rivières et canaux. De son côté, le permis côtier auto­rise le pilo­tage de bateaux de plai­sance en mer, le long des côtes et en eaux inté­rieures fermées.

Le permis côtier vous permet aussi d’uti­li­ser une radio VHF dans les eaux du terri­toire français.

À savoir : vous n’avez pas besoin de l’op­tion côtière pour navi­guer en mer avec un voilier. Le permis bateau option côtière permet une navi­ga­tion de jour et de nuit, jusqu’à 6 milles d’un abri (sauf pour les scoo­ters de mer, qui ne sont utili­sables que la jour­née). Si vous voulez navi­guer en haute mer, il vous faut le permis hautu­rier.

Atten­tion : pilo­ter un bateau de plai­sance sans permis est passible de 1 500 euros d’amende.

La forma­tion pour passer son permis bateau

Pilo­ter un bateau néces­site une forma­tion théo­rique et une forma­tion pratique pour apprendre les diffé­rentes règles de navi­ga­tion et de sécu­rité. Pour obte­nir votre permis côtier, vous devez vous inscrire dans un centre de forma­tion bateau-école ou auprès d’une asso­cia­tion. Il est égale­ment possible de passer le permis bateau côtier en candi­dat libre.

Sachez que si vous possé­dez déjà votre permis bateau de plai­sance eaux inté­rieures, suivre la forma­tion pratique n’est pas néces­saire, seule­ment la forma­tion théo­rique l’est.

La partie théo­rique

La partie théo­rique, c’est le code du permis bateau. Les cours se déroulent géné­ra­le­ment en présen­tiel et de manière collec­tive, dans un centre ou une école agréée. Le candi­dat a aussi la possi­bi­lité d’apprendre la théo­rie à distance, à l’aide d’une plate­forme homo­lo­guée.

L’ap­pren­tis­sage théo­rique doit comprendre mini­mum 5 heures de cours

La partie pratique

La forma­tion pratique dure 3 heures 30 minutes, dont 2 heures en mer pour conduire le bateau de forma­tion avec un moni­teur quali­fié. Cette partie pratique inclut des exer­cices de manœuvre, de navi­ga­tion et des simu­la­tions de situa­tions d’ur­gence pour prépa­rer le candi­dat à toute éven­tua­lité. Quatre élèves maxi­mum sont embarqués pour ces séances de forma­tion pratique.

Comment l’exa­men pour passer le permis bateau se déroule-t-il ? 

La demande d’ins­crip­tion

Le dossier d’ins­crip­tion à l’exa­men se compose d’un formu­laire et de pièces justi­fi­ca­tives, telles qu’une photo d’iden­tité, un timbre fiscal pour la déli­vrance du permis (78 €), une photo­co­pie de votre pièce d’iden­tité et un certi­fi­cat d’ap­ti­tude physique de moins de 6 mois.

La demande d’ins­crip­tion doit être adres­sée :

  • à la délé­ga­tion à la mer et au litto­ral (DML),
  • ou direc­te­ment au centre de forma­tion bateau-école de votre choix, qui doit être agréé par le minis­tère chargé de la Mer. Celui-ci trans­met­tra pour vous le dossier à la DML.

L’exa­men rela­tif à l’ob­ten­tion du permis côtier se décom­pose en deux parties.

La théo­rie

L’épreuve théo­rique sur le code mari­time dure 30 minutes et se compose de 30 ques­tions à choix multiple sous forme de diapo­si­tives. Les candi­dats répondent sur des tablettes numé­riques et 5 fautes maxi­mum sont admises pour vali­der l’exa­men théo­rique.

L’or­ga­ni­sa­tion de cet examen a changé au 1er juin 2022. En effet, le minis­tère chargé de la Mer a confié l’or­ga­ni­sa­tion et la super­vi­sion de l’exa­men théo­rique à des opéra­teurs privés, indé­pen­dants des centres de forma­tion où le candi­dat est inscrit. Ces orga­nismes sont au nombre de quatre :

  • La Poste,
  • DEKRA,
  • SGS : Objec­tif­Code,
  • Bureau Veri­tas : Code’nGo.

Pour tout rensei­gne­ment sur l’exa­men du permis plai­sance, vous pouvez contac­ter le service plai­sance le plus près de chez vous.

La pratique

Depuis le 1er janvier 2008, il n’y a plus d’épreuve pratique, la forma­tion est direc­te­ment vali­dée par le forma­teur.

Le candi­dat dispose d’un livret d’ap­pren­tis­sage préci­sant le programme de navi­ga­tion qu’il a suivi.

Peut-on passer le permis de bateau de plai­sance option côtière à la SNSM ?

La SNSM dispense la forma­tion permis bateau de plai­sance option côtière et fait passer l’exa­men. Mais ces forma­tions sont réser­vées unique­ment aux béné­voles sauve­teurs en mer qui se forment dans le cadre de leur enga­ge­ment de sauve­teur au sein de l’as­so­cia­tion. Elles ne sont pas ouvertes au grand public.

Les conseils de la SNSM pour réus­sir son permis bateau

  • Avant de vous lancer dans la prépa­ra­tion de votre permis bateau, assu­rez-vous de bien prendre connais­sance des diffé­rentes exigences de ce permis, des condi­tions requises et des moda­li­tés d’exa­men. Véri­fiez égale­ment que l’op­tion côtière est celle qu’il vous faut, qu’elle est en adéqua­tion avec le type de navi­ga­tion que vous souhai­tez pratiquer par la suite ;
  • Lors de votre forma­tion, soyez curieux ! Prenez le temps d’ap­prendre et de comprendre le code mari­time, le voca­bu­laire, les règles de navi­ga­tion, la signa­li­sa­tion. Posez toutes les ques­tions qui vous semblent néces­saires pour réus­sir votre permis bateau côtier. Usez des diffé­rentes ressources péda­go­giques à votre dispo­si­tion, telles que des cours en ligne, des manuels de forma­tion, des appli­ca­tions mobiles ou des simu­la­teurs d’exa­men ;
  • Révi­sez régu­liè­re­ment et pas seule­ment la veille de votre examen théo­rique. C’est le meilleur moyen de tout oublier une fois l’épreuve du permis termi­née, ce qui entraî­nera tôt ou tard une conduite dange­reuse ;
  • Montez en bateau, si vous en avez l’op­por­tu­nité, avec une personne qui détient son permis. Obser­vez sa conduite, manœu­vrez éven­tuel­le­ment sous sa super­vi­sion, posez des ques­tions en fonc­tion des lacunes que vous pensez avoir ;
  • Lorsque vous vous sentez prêt, inscri­vez-vous à l’exa­men théo­rique. Véri­fiez bien ce qui est attendu de vous le jour de l’épreuve afin d’ar­ri­ver serein. Véri­fiez l’heure et le lieu en amont ;
  • Le jour de l’exa­men, essayez d’ar­ri­ver en avance et d’être suffi­sam­ment reposé.
  • Lors de l’épreuve, restez calme et concen­tré. Prenez le temps de bien lire les ques­tions avant de répondre. Vous avez bien révisé, tout va bien se passer !

En soute­nant la SNSM, vous aidez à finan­cer la forma­tion des Sauve­teurs en Mer béné­voles afin qu’ils inter­viennent en mer en toute sécu­rité pour sauver des vies.

Faites un don à l’as­so­cia­tion pour contri­buer à former les sauve­teurs, à entre­te­nir les équi­pe­ments, ainsi que le maté­riel de sauve­tage. Nous vous remer­cions pour votre précieux soutien.