En 2022, les Sauveteurs en Mer ont réalisé plus de 7 400 interventions pour 26 000 personnes prises en charge, de la plage au large, dont 14 000 ont été soignées dans les postes de secours cet été et près de 10 000 secourues en pleine mer. Parmi elles, les migrants en difficulté en Manche et à Mayotte représentent 15 %. Une donnée en baisse par rapport à l’an passé du fait de la réorganisation du dispositif de l’État dans la zone maritime en Manche.
Quels sont les motifs d’intervention ?
Les avaries sont la première cause des interventions en mer (50 %), qu’il s’agisse d’avaries moteur, électriques, de barre, d’hélices engagées, de voies d’eau ou encore de ruptures de mouillage. Suivent les échouements, souvent liés à une méconnaissance du secteur géographique (12 %). Ces motifs d’intervention liés au matériel en premier lieu, peuvent mener à une mise en danger des usagers. La SNSM y est donc particulièrement vigilante pour la sécurité de tous en mer.
Côté littoral, les Sauveteurs en Mer interviennent durant toute la saison estivale pour des noyades, des malaises, des accidents, des piqûres, ou encore des recherches d’enfants perdus sur les plages.
Qui est concerné ?
75 % des personnes secourues en mer pratiquaient la plaisance à moteur ou à voile, les professionnels de la mer (navires de pêche…) et pratiquants de loisirs nautiques (kitesurf, planche à voile, kayak…) étant concernés par le reste des interventions.
Le nombre d’embarcations assistées s’avère stable par rapport à l’an dernier et la SNSM poursuit son travail de sensibilisation auprès des pratiquants de sports nautiques. Les dangers liés à ces nouveaux loisirs restent une préoccupation. L’été, ils font partie des vacanciers les plus secourus dans la bande des 300 mètres après les baigneurs et les usagers de la plage en difficulté. Kite-surfs, kayaks, planches à voile, stand up paddle et surfs sont les flotteurs les plus concernés.
Au-delà des interventions de sauvetage, les Sauveteurs en Mer ont réalisé 5 623 exercices en mer (semblable à 2021), 633 transports sanitaires (+ 4 %) ou encore 2 618 dispersions de cendres (+ 7 %). Ces missions, toujours plus nombreuses, soulignent la mobilisation des bénévoles, dont les missions vont bien au-delà du sauvetage en mer.
NB : les chiffres ayant été arrêtés au 31/01/2023, le bilan ne comptabilise pas les rapports d’intervention de 2022 non enregistrés après cette date. À noter que les DPS (dispositifs prévisionnels de secours) ou autres missions de sécurité civile réalisés par les nageurs sauveteurs ne sont pas comptabilisés ici.
Mobilisée 24 heures sur 24, 365 jours par an, la SNSM porte assistance à toute personne en danger, sous la coordination des CROSS (Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage) grâce à l’engagement de ses 8 800 bénévoles présents sur les côtes de la Manche, l’Atlantique, la Méditerranée et dans les territoires ultramarins.
Chaque année, en complément du sauvetage au large, dont ils assurent plus de 50 % des interventions en mer, les Sauveteurs en Mer de la SNSM veillent sur un tiers des plages surveillées depuis les postes de secours lors de la saison estivale, afin assurer la sécurité des estivants.
Association agréée de sécurité civile, la SNSM met également à disposition ses sauveteurs dans le cadre de missions de sécurité civile tout au long de l’année, qu’il s’agisse d’actions de soutien aux populations ou de sécurités nautiques ou terrestres lors de manifestations par exemple.
LES NUMÉROS D’ALERTE À CONNAÎTRE ABSOLUMENT
Le 196 en mer : il permet de joindre directement les CROSS au moyen d’un téléphone (ou Canal 16 de la VHF).
Le 112 depuis la plage : il permet de joindre les secours pour déclencher une intervention sur le littoral.