Des pluies diluviennes et une ambiance de fin du monde. Des rafales de plus de 100km/h ont été enregistrées sur l’île de la Réunion lors du passage de la tempête Candice à la fin du mois de janvier. De retour de Madagascar, un couple pensait pouvoir l’éviter à bord de son voilier. Mais la violence de la tempête les a pris de court, provoquant une panne de moteur et le déchirement de la grand-voile.
Sans nouvelles, leurs proches à terre ont commencé à s’inquiéter et ont prévenu les autorités le 22 janvier. Les secours tentent alors de contacter l’embarcation, sans succès.
Le 24 janvier, le couple de plaisanciers répond enfin par VHF et décrit l’état de l’embarcation. Le vent frappe leur voilier à près de 90 km/h. Les conditions de navigation deviennent de plus en plus dangereuses. Une seule solution semble possible : le remorquage. Les bénévoles de la station de Sainte-Marie sont prévenus vers 23 heures et embarquent sur la SNS 255 MOÏSE BÈGUE II. La météo est exécrable. « Les vagues atteignaient près de six mètres de haut », se remémore Vivian Mailly, président de la station.
La remorque cède trois fois d’affilé, les sauveteurs renoncent… pour le moment
En contact par VHF avec le voilier, les sauveteurs sont rassurés : il n’y a pas de blessé à bord. « Ce sont des habitués de la mer, mais ils sont rassurés qu’on vienne les récupérer », ajoute Vivian Mailly. Pour les ramener à bon port, les bénévoles « passent une remorque, mais la mer est tellement agitée qu’elle cède trois fois d’affilé », poursuit le président de la station. Les rafales et la puissance des vagues rendent l’opération extrêmement difficile. « En continuant l’opération, les sauveteurs se seraient mis eux-mêmes en danger », explique-t-il.
Les bénévoles décident alors de repousser l’opération le temps que la tempête passe. En attendant une nouvelle opportunité de remorquage, le voilier est surveillé par un bateau des affaires maritimes. La SNS 255 MOÏSE BÈGUE II rentre seule au port vers 4 heures du matin.
Le 25 janvier en début d’après-midi, le temps s’est légèrement apaisé. Les Sauveteurs en Mer ont pu se préparer au mieux pour cette opération. « Cinq bénévoles ressortent après avoir réarmé l’embarcation et changé la remorque », explique le président de la station. Les vagues atteignent près de quatre mètres mais ne bloquent pas totalement l’action des sauveteurs.
Dans ces conditions, ils arrivent à placer la remorque. « Ils ont rapproché le voilier de la côte à bonne distance pour l’abriter, sans risquer de frapper les rochers, décrit Vivian Mailly. Il aura ensuite fallu près de 4 heures de remorquage pour ramener le voilier au port. »
Nos sauveteurs sont formés et entraînés pour effectuer ce type de sauvetage. Grâce à votre soutien, vous les aidez à être présents la prochaine fois !