Théoule-sur-Mer : perdu en mer lors d’une balade à Jet-Ski®

Un homme n’a pas réussi à retrou­ver son compa­gnon, descendu de la machine pour se baigner. De nombreux moyens de secours ont été mobi­li­sés pour le retrou­ver. 

À bord d'un Jet-Ski® ou tout autre moyen nautique, il est souvent difficile de mesurer les distances © DR

Pas de panneau de signa­li­sa­tion en mer. Sur l’eau, il est facile de perdre ses repères. C’est ce qui a joué des tours à deux hommes partis faire du Jet-Ski ® au large de Théoule-sur-Mer (Alpes-Mari­times) le 20 juin vers 20 heures. Beau temps, mer peu agitée, les condi­tions sont idéales pour se baigner avant le coucher du soleil. Le conduc­teur propose à son ami de lui lais­ser les commandes de l’em­bar­ca­tion tandis qu’il se glisse dans l’eau. 

Le nouveau conduc­teur prend ses marques sur l’en­gin, se promène et découvre les envi­rons. Mais lorsqu’il cherche à rejoindre son compa­gnon, il ne parvient pas à le retrou­ver. Il comprend vite que la situa­tion est dange­reuse : son ami est seul dans la mer, sans aucun moyen de reve­nir à terre. N’ayant lui-même pas de VHF, ni de télé­phone, le conduc­teur décide de trou­ver de l’aide. Il tombe fina­le­ment sur un autre plai­san­cier, à bord d’un bateau. Dans sa préci­pi­ta­tion, il se cogne contre l’em­bar­ca­tion et se blesse légè­re­ment à la jambe. Ensemble, ils appellent le centre régio­nal opéra­tion de surveillance et de sauve­tage (CROSS) pour donner l’alerte.


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À terre, en mer et dans les airs, de nombreux moyens sont déployés pour trou­ver au plus vite le plai­san­cier. L’hé­li­co­ptère Dragon 06 de la Sécu­rité civile, la vedette des sapeurs-pompiers de Cannes, une équipe terrestre des pompiers des Alpes-Mari­times et la vedette SNS 221 Nicole Dassault de la station SNSM de Théoule-Sur-Mer quadrillent la zone. 

Avant d’em­barquer, les béné­voles qui connaissent bien les envi­rons, établissent une zone de recherche. La diffi­culté est de prendre en compte le sens de la dérive ainsi que le temps passé depuis l’ap­pel au secours. « Dans ces situa­tions, on ne sait jamais comment ça va se passer », explique Yvan Marti­gnago, patron de la vedette. 

«  Sans lumière, nous ne l’au­rions pas vu  »

Une fois en mer, les sauve­teurs sont à l’af­fut du moindre signe. Le soleil commence douce­ment à se coucher. Une tête flot­tante n’est jamais facile à repé­rer, mais dans la mer sombre la tache devient d’au­tant plus ardue. Soudain, vers 21h30, à envi­ron 100 mètres de la vedette, les béné­voles distinguent une lumière. C’est celle du gilet de sauve­tage de la victime. « On est telle­ment contents de le retrou­ver », confie Yvan Marti­gnago. 

L’homme se porte bien. « Le gilet l’a main­tenu à la surface sans qu’il se fatigue », précise le béné­vole. Les Sauve­teurs en Mer le font monter à bord et véri­fient ses constantes. « On a eu peur de ne pas le retrou­ver. Il commençait à faire nuit. Sans lumière, nous ne l’au­rions pas vu », assure Yvan Marti­gnago. Les sauve­teurs ramènent ensuite le naufragé au port, où il retrouve sa famille. 

Cette situa­tion, qui semble simple à éviter, est pour­tant commune. En mer, il est diffi­cile d’éva­luer les distances. « C’est vrai­ment diffi­cile de se posi­tion­ner. On n’ar­rive pas forcé­ment à esti­mer l’éloi­gne­ment de la côte  », ajoute le patron. Dans ces situa­tions mieux faut éviter les baignades ou rester proche de la personne qui est à l’eau. Prévoyez aussi un équi­pe­ment adapté avec des lumières et de préfé­rence un gilet de sauve­tage de couleur vive pour être visible de haut. 

Nos sauve­­­­­teurs sont formés et entraî­­­­­nés pour effec­­­­­tuer ce type de sauve­­­­­tage. Grâce à votre soutien, vous les aidez à être présents la prochaine fois !

Équipage engagé

Vedette 2ème classe
SNS 221 Nicole Dassault

Patron : Yvan Marti­gnaco 

Équi­piers : Pierre Galmiche, Franck Manzone 

Nageur de bord : Nico­las Cosso Hoedt

Article rédigé par Clarisse Oudit-Dalençon