Les copains du club m’ont initié et m’ont parlé des valeurs de la SNSM. Depuis, je suis accro.
Actuellement âgé de 35 ans, Émilien a dû, pour payer ses études en technologie et sciences industrielles, faire de nombreux jobs d’été. « Après des emplois agricoles, avec ma formation de nageur sauveteur, j’ai voyagé du nord de la Bretagne aux plages de Vendée, de 2002 à 2009. » Une fois son diplôme d’ingénieur en poche, c’est vers Toulouse que le jeune actif s’est tourné. « Albi est une ville magnifique, mais, malheureusement, aussi
bien au niveau des études universitaires que de l’emploi, il faut partir vers Toulouse. »
Mais le cœur est resté à Albi.
Nous avons une superbe équipe au centre de formation et d’intervention d’Albi – Tarn – Midi-Pyrénées.
« Je me suis investi petit à petit dans la structure, jusqu’à devenir directeur adjoint. Et, tout naturellement, j’ai pris la direction lorsque le poste s’est trouvé vacant. »
Un investissement qui n’est pas simple à gérer pour ce jeune père, qui a vécu pendant le premier confinement la naissance de son premier enfant. « Il y a des moments un peu difficiles, avoue-t-il. 2020 fut une année très particulière, qui a débuté par un immense bonheur. Pendant quelque temps, j’ai dû mettre en sommeil mes activités de formateur. Mais je ne dormais que d’un œil et mes camarades m’ont parfaitement suppléé. »
8 000 kilomètres par an pour la SNSM
« Au CFI, la plupart d’entre nous travaillent à Toulouse. Nous avons des entraînements en piscine, à Albi mais également à Toulouse, pour la formation et le maintien en condition opérationnelle des nageurs sauveteurs, qu’ils soient en formation initiale ou continue. Je fais donc des allers-retours, parfois deux à trois week-ends de suite. Cela représente environ 8 000 kilomètres par an au service de la SNSM. »
Heureusement, l’équipe est soudée et je suis entouré de camarades qui savent prendre leurs responsabilités.
Une équipe dont la compétence est unanimement reconnue. « Le CFI compte quatre-vingts membres actifs et vingt formateurs, qui se répartissent les activités de formation aquatique, secourisme, permis bateau. Nous formons une quinzaine de nageurs sauveteurs par an et, l’été, une trentaine partent sur les plages de France. Nous intervenons dans le cadre de dispositifs prévisionnels de secours et assurons la sécurité de nombreuses manifestations. » Le point d’orgue se déroule à Gruissan, où le Défi Wind réunit mille deux cents windsurfeurs – cinq cents pratiquant du kitesurf – et mobilise soixante-cinq nageurs sauveteurs SNSM. Cette année, à cause de la pandémie, la manifestation n’a pu avoir lieu et a été reportée en 2021. Un travail colossal, qui va exiger d’Émilien une attention de tous les instants.
« Une organisation qui demande trente jours de travail à toute l’équipe. »
Article rédigé par Jacky Lebuhotel, diffusé dans le magazine Sauvetage n°155 (1er trimestre 2021)