Dirigé à la frange du banc, en face du lieu de l’échouement, sept hommes en débarquent et s’approchent afin d’établir un va-et-vient permettant à l’équipage du bateau naufragé de se mettre en lieu sûr. La mer est alors très forte et il y a encore sept pieds d’eau autour du navire.
Cependant, se sentant en sécurité sur son navire en fer, l’équipage anglais fait signe qu’il ne demande rien. Aussi, les sept sauveteurs réembarquent dans le canot qui se met en observation au milieu du chenal pour surveiller les événements. Vers 8 h, le navire anglais mouillé sur deux ancres et qui n’a pas trop souffert tente de se remettre à flot. Il fait rompre ses deux chaînes et part à la dérive jusqu’en face de Cayeux-sur-mer où il s’échoue de nouveau. Toujours sur le banc, il perd son grand mât et la flèche de son mât d’artimon.
Malgré une mer démontée, et après plusieurs tentatives infructueuses, le canot Amiral Courbet parvient à s’approcher du navire échoué et, avec beaucoup de difficultés, à recueillir les douze hommes d’équipage, qu’il va débarquer au Hourdel avant de regagner Cayeux.
Ce sauvetage fait le plus grand honneur au patron Devismes et à ses canotiers.