CFI : un demi-siècle d’existence

Les centres de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI) de la SNSM sont nés il y a plus de cinquante ans. Au fil des décen­nies, ils ont évolué en matière de missions, d’équipes et de maté­riel. Rapide tour d’ho­ri­zon.

Entraînement dans une piscine pendant la formation nageur sauveteur
Point d’orgue de la formation nageur sauveteur, l’entraînement est exigeant et dure neuf mois ©CFI 44

Le CFI de Loire-Atlan­tique, à Nantes, souffle, en 2021, ses cinquante bougies. En 1970, Jean-Pierre Adelus et Raymond Goury – actuel direc­teur du CFI d’Ille-et-Vilaine – donnent nais­sance à l’un des tout premiers centres de forma­tion et d’in­ter­ven­tion français. « En 1970, on s’en­traî­nait à la piscine de l’île Gloriette. On suivait des cours de sauve­tage nautique, de réani­ma­tion, de radio­té­lé­pho­nie, de permis bateau… », se souvient Raymond Goury. Tout cela réalisé avec une équipe de béné­voles dyna­miques et moti­vés. Implanté depuis ses débuts sur le bord de l’Erdre, le CFI 44 conserve un ancrage très fort et est présent toute l’an­née auprès de la popu­la­tion dans le cadre de nombreuses mani­fes­ta­tions locales.

En novembre 2020, une nouvelle impul­sion est donnée au CFI 44 avec l’ar­ri­vée, à sa tête, d’une équipe rajeu­nie : Adrien Morel­lec-le-Men, 30 ans, direc­teur ; Pierre Hueber, 30 ans, son adjoint ; et Marie Briand, 26 ans, tréso­rière. « L’objec­tif, à court terme, est de mettre l’ac­cent sur les actions de sécu­rité civile, tout en conti­nuant nos forma­tions de sauve­teurs. Ils étaient cinquante-trois affec­tés sur les plages cet été. En paral­lèle, nous avons signé des conven­tions avec des enseignes comme Decath­lon et E.Leclerc, pour montrer au grand public les gestes qui sauvent  », explique le nouveau direc­teur. La présence du CFI lors d’évé­ne­ments où il assure sa mission de sécu­rité civile permet de faire rentrer de l’ar­gent, qui servira notam­ment au finan­ce­ment des équi­pe­ments et des forma­tions de béné­voles.

La relève est assu­rée dans les Bouches-du-Rhône

À Carro, depuis quarante et un ans, le CFI forme des nageurs sauve­teurs et des sauve­teurs embarqués. Chaque centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion met en place sa propre orga­ni­sa­tion et, pour le direc­teur du CFI  Bouches-du-Rhône, Patrick Cuillière, « Les missions de sécu­rité civile ne sont pas notre prio­rité, notre mission première est la forma­tion au sauve­tage. » Il précise : « Au début, le local du canot nous servait de base. Main­te­nant, nous dispo­sons de locaux fonc­tion­nels à Carro, accueillant une centaine de sauve­teurs.  » Avec humour, Patrick raconte que « en1992, nous avions eu 50 % de réus­site à la forma­tion nageurs sauve­teurs… Il n’y avait que deux candi­dats ! Depuis, le maté­riel a évolué, les tech­niques et les proto­coles aussi, mais la popu­la­tion que nous assis­tons reste la même.  » Le direc­teur est parti­cu­liè­re­ment opti­miste pour l’ave­nir : « Les forma­teurs sont très inves­tis et nous ne manquons pas de candi­dats sauve­teurs parmi la jeunesse. »

Un nouveau CFI dans les Alpes-Mari­times

À Cannes, la SNSM a inau­guré le mois dernier un trente-troi­sième CFI, sous la direc­tion d’Éric Petitjean, ancien patron suppléant de la station locale. Selon Jean-François Leonard, son président, il exis­tait une forte demande du dépar­te­ment et des communes du litto­ral de pouvoir armer leurs plages, aupa­ra­vant surveillées par les sapeurs-pompiers. « Les mairies souhai­taient que la surveillance des plages soit effec­tuée par les Sauve­teurs en Mer et que les sauve­teurs soient logés. Cela a donné nais­sance à la créa­tion du CFI. Dans un avenir proche, l’objec­tif est que nos nageurs sauve­teurs occupent les plages sous la bannière SNSM. » Le dyna­misme en centres de forma­tion SNSM a donc un bel avenir devant lui.

Article rédigé part Jacky Lebu­ho­tel, diffusé dans le maga­zine Sauve­tage n°157 (3e trimestre 2021)