Cinq sauveteurs européens à la découverte des techniques de sauvetage françaises à Saint-Nazaire
Debout devant un écran de projection, dans une salle du Pôle national de formation de la SNSM à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Stine Aae pointe du doigt la photo d’un paysage enneigé projetée sur un écran. « C’est le bateau de ma station, indique la jeune Norvégienne aux cheveux blonds. Chez nous, c’est l’hiver la moitié de l’année. On doit souvent enlever la glace qui se forme dessus pour être prêts à intervenir à tout moment. »
Autour, les autres participants s’exclament d’étonnement. Jamais ils n’ont eu à en faire autant. Pourtant, certains viennent de contrées plus septentrionales que la France : en cette fin du mois de septembre, les Sauveteurs en Mer reçoivent cinq homologues étrangers dans le cadre d’une semaine d’échange organisée par la Fédération internationale du sauvetage en mer (IMRF). Des sauveteurs venus de Suède, du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de Finlande complètent le groupe. En contrepartie, cinq bénévoles français sont partis découvrir leurs organisations respectives.
« Le but est de partager les bonnes pratiques. Pour les bénévoles, c’est aussi l’occasion de découvrir un pays et une organisation, souligne Sylvain Moynault, inspecteur de la SNSM chargé des relations internationales. Lors de ces formations, on partage beaucoup et on découvre des équipements et des techniques. »
Entraînements en commun, visites de stations, réunions avec des sauveteurs français. En une semaine, les membres du petit groupe ont eu un large aperçu des activités de la SNSM. Mais Orjan Goteman, de Suède, et Satu Pöllänen, de Finlande, tombent d’accord : ils ont retrouvé les bases qu’ils connaissaient déjà. « Nos méthodes de sauvetage sont communes, constatent en chœur le pilote de l’air retraité et l’enseignante en école d’infirmier. Cela doit vouloir signifier que nous faisons les choses correctement. »
Malgré les nombreux points communs, de petites différences intriguent les sauveteurs étrangers. Derrière le semi-rigide des Sauveteurs en Mer, de petites lumières LED se mettent en mouvement lorsque les hélices tournent. « C’est très intelligent, souligne Stefan Scholtes, des Pays-Bas. Cela peut permettre à un sauveteur à l’eau de ne pas se blesser par mégarde. » Chris Rampling, venu d’Angleterre, retient pour sa part « les casques, beaucoup plus confortables car on peut gonfler la garniture ». « Nous allons partager tous ces détails dans nos pays, conclut Stine. Et peut-être que cela nous aidera à aider ceux qui en ont besoin, chez nous. »