Certaines formations pouvant durer jusqu’à onze jours, nombre de stagiaires doivent prendre ce temps sur leurs congés ou une partie des frais à leur charge. Didier Moreau, le directeur de la formation à la SNSM, a travaillé à minimiser cette contrainte, en ligne avec la stratégie engagée par le ministère de la Mer, afin de développer l’employabilité dans le secteur maritime. « Nous faisons en sorte que nos cursus soient homologués comme formations professionnelles. Plusieurs sont déjà validés : premiers secours en équipe niveaux 1 et 2, surveillance et sauvetage aquatique sur le littoral mention pilotage… »
Laure-Anne Paris, responsable de la formation professionnelle à la SNSM, ajoute :
Sur le long terme, notre objectif est d’avoir de plus en plus de formations reconnues et que, ainsi, nos diplômes servent à nos stagiaires aussi dans le privé.
Plusieurs cursus SNSM sont donc inscrits auprès du ministère du Travail et au RNCP (répertoire national des certifications professionnelles). « La
SNSM est reconnue comme organisme de formation professionnelle depuis quatre ans, poursuit Didier Moreau, mais nous faisons face à une réforme en profondeur : la certification Qualiopi deviendra obligatoire dès 2022 pour tout organisme de formation professionnelle. »
Elle s’imposait donc pour maintenir les stages SNSM dans le cadre de la formation professionnelle, l’audit du pôle formation profitant également aux
centres de formation et d’intervention.
Trentre deux indicateurs qualité vérifiés
Qualiopi est un label qualité délivré suivant trente-deux indicateurs, tels que l’adéquation des moyens techniques et pédagogiques, la qualification du
personnel formateur, l’inscription dans le milieu professionnel… soit beaucoup d’exigences à satisfaire, pour une marge de manœuvre limitée à quatre points de non-conformité tolérés parmi les critères. Laure-Anne précise :
Cette certification est l’accomplissement de huit mois de travail. Tout se joue lors d’un seul audit de huit heures.
Celui-ci a eu lieu en visioconférence le 13 novembre. « C’était extrêmement stressant, il y avait de l’enjeu pour les bénévoles – les financements pouvant être perdus. » Le verdict est tombé le 11 décembre, Didier Moreau se félicite :
Nous avons été sanctionnés de… zéro non-conformité. Un score suffisamment rare pour être souligné !
« C’est la reconnaissance du sérieux de nos dispositifs et cela valorise notre organisation, comme notre manière de transmettre. C’est une grande fierté pour nous tous. »
Article rédigé par Ludovic Decréquy dans le magazine Sauvetage n°155 (1er trimestre 2021)