Les grands naufrages dans l'Histoire
Avril 1912, naufrage du Titanic (1500 victimes)
Le transatlantique, réputé indestructible, heurte un iceberg et coule lentement (cloisons étanches, mais pas assez hautes). S’ensuit la convention internationale SOLAS, Safety of Life at Sea, qui impose notamment un nombre suffisant d’embarcations de sauvetage. Régulièrement perfectionnée, elle reste le texte de base.
Septembre 1934, incendie du Morro Castle (134 victimes)
Ce paquebot de 146 mètres de long prend feu alors qu’il rallie New York depuis La Havane, capitale de Cuba. Détection et origine des flammes peu claires, lutte contre l’incendie et évacuation mal gérées par l’équipage. Cette catastrophe accélère les réflexions sur cette cause majeure de sinistres : utilisation de matériaux non combustibles, détecteurs de fumée et sprinklers, comme à terre, désenfumage et protection contre les fumées.
Mars 1987, chavirage du Herald of Free Enterprise (193 victimes)
Le ferry chavire et coule à la sortie du port de Zeebrugge, en Belgique, avec plus de 450 personnes à bord. La porte d’accès des véhicules est restée ouverte à l’avant ! L’Organisation maritime internationale a prescrit, dès 1989, l’installation, à bord de tous les navires à passagers, de dispositifs permettant de contrôler la fermeture et l’étanchéité des portes de chargement et a établi de nouvelles normes de stabilité après avarie.
Septembre 1994, chavirage de l’Estonia (852 victimes)
Le ferry de 150 mètres de long chavire en mer Baltique par gros temps et coule. Il n’y a que 138 rescapés. L’accident accélère l’application de réglementations globales sur les ferrys à construire et en service, ainsi que sur les équipements de sécurité pour les passagers, les exercices, les inspections, etc.
Septembre 2002, chavirage du Joola (2 000 victimes)
Le ferry assurant la liaison entre la Casamance et Dakar (Sénégal) a embarqué trois fois plus de personnes que prévu. De plus, la cargaison est mal amarrée. Il se retourne dans un grain tropical. À peine 60 personnes survivent.
Janvier 2012, naufrage du Costa Concordia (32 victimes)
Déchirement sur les rochers, puis échouement du paquebot sur la petite île de Giglio, avec plus de 4 000 personnes à bord. Évacuation chaotique. Le commandant est condamné à seize ans de prison. À chaud, Yves Lagane, ancien préfet maritime et alors président de la SNSM, estime que l’on est passé à deux doigts d’une catastrophe bien plus considérable grâce à l’échouement tout près du port.
Septembre 2013, échouement du Fromveur II (0 victime)
Le navire faisant la liaison entre Molène et Ouessant s’échoue dans le brouillard. Coup de chance, la marée a fini de descendre, le temps est maniable et l’accident a lieu près du port. Les sauveteurs de Molène, d’Ouessant et de Camaret-sur-Mer évacuent dans le calme 235 personnes en plusieurs rotations, d’autres embarcations se chargeant des 127 restantes. Un tel échouement aurait pu être dramatique dans d’autres conditions.
Avril 2014, chavirage du Sewol (304 victimes)
Le ferry relie Incheon à l’île de Jeju, en Corée du Sud. Surcharge, embardée, chavirage au ralenti. Le dispositif de sauvetage, relativement rapide, n’arrive à récupérer que 172 survivants.