La pratique du kitesurf

Retrou­vez les conseils des Sauve­teurs en Mer sur la pratique du kite­surf.

kitesurf sur la plage
© Marianne Cossin

Qu’est-ce que le kite­surf ? 

Le kite­surf – appelé aussi planche aéro­trac­tée ou kite­boar­ding – est un sport de glisse mi-aérien, mi-aqua­tique. Il consiste pour les kite­boar­ders à évoluer sur une éten­due d’eau, debout sur une planche de surf et trac­tés par un cerf-volant adapté. Ce cerf-volant, appelé aile ou voile, est atta­ché par un harnais au kite­boar­der, qui contrôle sa direc­tion et sa vitesse en utili­sant une barre de contrôle reliée aux lignes du cerf-volant.

Le kite­surf est l’acti­vité à voile la plus rapide sur l’eau. Le kite produit des accé­lé­ra­tions puis­santes et offre la possi­bi­lité de faire des figures (sauts, surf sur les vagues, rota­tions, etc.). C’est un sport qui offre une multi­tude de sensa­tions : liberté, vitesse, puis­sance, adré­na­li­ne… Et qui permet de se recon­nec­ter à la nature.

Les conseils de la SNSM pour pratiquer le kite­surf en toute sécu­rité

Comme pour le Jet-Ski®, la planche à voile, la plon­gée ou la chasse sous-marine, la SNSM vous prodigue quelques conseils pour une pratique de kite­surf en toute sûreté.

Décou­vrez notre réfé­ren­tiel Sauve­tage et Kite­surg élaboré avec la FFVL (la Fédé­ra­tion Française de Vol libre)

Réfé­ren­tiel sauve­tage et kite­surf – SNSM-FFVL – 2022
  1. Prendre des cours de kite­surf

Nous vous recom­man­dons de débu­ter dans une école de kite­surf afin de suivre des cours pour apprendre les bases et les tech­niques de ce sport de glisse. En deux ou trois semaines de stage, vous devriez commen­cer à être auto­nome sur l’eau. Vous pouvez égale­ment contac­ter un profes­sion­nel, comme un instruc­teur ou un moni­teur de kite­surf, pour béné­fi­cier de cours parti­cu­liers.

Pour apprendre le kite­surf et choi­sir la meilleure option d’ap­pren­tis­sage, rensei­gnez-vous auprès de la FFVL (la Fédé­ra­tion Française de Vol libre).

  1. Utili­ser un équi­pe­ment de kite­surf adapté

Choi­sis­sez votre maté­riel en fonc­tion de vos compé­tences, de la force du vent et de votre gaba­rit. Ne vous sures­ti­mez pas. Évidem­ment, le port d’un équi­pe­ment indi­vi­duel de flot­tai­son (par exemple, un gilet de sauve­tage ou une combi­nai­son isother­mique), équipé d’un moyen de repé­rage lumi­neux, est obli­ga­toire. Nous vous conseillons aussi de porter un casque et d’avoir sur vous un coupe-ligne. Testez, véri­fiez et entre­te­nez régu­liè­re­ment les systèmes de sécu­rité des ailes.

  1. Pratiquer le kite­surf en binôme

La première règle de sécu­rité à respec­ter pour ce sport nautique est de ne jamais partir seul. Pratiquez-le avec une personne capable de préve­nir les secours en cas d’ac­ci­dent et de vous assis­ter au décol­lage et à l’at­ter­ris­sage. Et puis, évoluer à plusieurs, c’est plus enri­chis­sant et plus stimu­lant. À la fin de vos sessions de kite­surf, vous appré­cie­rez d’avoir quelqu’un avec qui échan­ger et parta­ger votre expé­rience.

  1. Respec­ter les règles et bonnes pratiques du kite­surf

En suivant une forma­tion adéquate de kite­surf, vous appre­nez diffé­rentes règles de sécu­rité à appliquer pour vous et pour le monde autour de vous. Vous devez notam­ment :

  • respec­ter les utili­sa­teurs de la plage,
  • respec­ter la zone de navi­ga­tion,
  • vous confor­mer aux règles de prio­rité,
  • garder vos distances. 

Vous ne devez pas :

  • aller trop vite dans la bande des 300 mètres,
  • parcou­rir au-delà des 2 milles auto­ri­sés (envi­ron 3 km),
  • faire du kite­surf dans des zones réser­vées à d’autres acti­vi­tés nautiques.

Le kite­surf doit se pratiquer de jour unique­ment.

Rensei­gnez-vous sur les règles locales spéci­fiques et, bien sûr, sur les condi­tions météo­ro­lo­giques. Ne pratiquez pas par vent de terre ni en cas d’orage.

Consul­tez la fiche « Pratiquer le kiste­surf en sécu­rité » élabo­rée par la FFVL :

Info­gra­phie « Pratiquer le kite­surf en sécu­rité » – FFVL

Le maté­riel indis­pen­sable pour pratiquer le kite­surf

Choi­sir sa planche de kite­surf

Choi­sir la planche idéale dépend de plusieurs facteurs : votre niveau, votre poids et votre taille, votre style de navi­ga­tion, les condi­tions météo…

Les débu­tants ont géné­ra­le­ment besoin d’une planche plus grande que les initiés, car elle permet une meilleure stabi­lité et une meilleure flot­ta­bi­lité. Plus vous êtes grand(e) et plus votre première planche sera grande. Les riders plus expé­ri­men­tés sélec­tionnent souvent des petites planches pour plus de mania­bi­lité.

Il existe plusieurs types de planches de kite­surf : les planches bidi­rec­tion­nelles (type twin-tip), les planches de surf et les planches hybrides. Choi­sis­sez celui qui corres­pond le mieux au style de kite­surf que vous souhai­tez pratiquer. Lorsque vous choi­sis­sez votre planche de kite­surf, la flexi­bi­lité et la cour­bure sont aussi des éléments perti­nents à prendre en compte. En effet, une planche plus rigide offre au kite­boar­der plus de préci­sion dans les mouve­ments et plus de contrôle. Cepen­dant, une planche plus souple est plus confor­table, car elle amor­tit mieux les chocs.

Concer­nant la forme du rocker (la cour­bure de la planche), il faut savoir qu’une planche plate permet une plus grande vitesse et une meilleure remon­tée au vent. En paral­lèle, une planche à la cour­bure plus pronon­cée est préfé­rable pour surfer sur les vagues. 

Choi­sir son aile de kite­surf

Ailes delta, ailes hybrides, ailes en forme d’arc, ailes à boudin ou à cais­sons, C-shape…

Comment choi­sir son aile de kite­surf quand on est débu­tant ?

Votre première aile de planche aéro­trac­tée doit pouvoir vous permettre d’allier sécu­rité et simpli­cité d’uti­li­sa­tion. Elle doit prendre en compte votre gaba­rit, faci­li­ter votre appren­tis­sage et vous aider à vous perfec­tion­ner à votre rythme.

Premiè­re­ment, optez pour un cerf-volant adapté à votre région et aux spots que vous fréquen­te­rez. La capa­cité de redé­col­lage est un élément crucial à prendre en compte, car certains modèles sont plus faciles à relan­cer après une chute dans l’eau. Les ailes plus grandes conviennent plutôt aux néophytes et lorsque le vent est léger. Les riders expé­ri­men­tés préfèrent souvent opter pour une aile plus petite, parce qu’ils recherchent des vents plus forts.

Pour choi­sir le maté­riel de kite­surf adapté, la SNSM vous conseille de consul­ter un moni­teur ou un expert (en maga­sin de surf ou de vente de maté­riel nautique).

Les diffé­rentes disci­plines en kite­surf

Le kite­surf free­ride

Le style free­ride est la disci­pline de base du kite­surf. Il offre une grande liberté de glisse et vous permet de voguer sans prendre en compte la perfor­mance ou la compé­ti­tion. C’est un style plutôt axé sur le plai­sir et l’ex­plo­ra­tion que sur les figures acro­ba­tiques.

Le kite­surf free­style

Le free­style s’adresse davan­tage aux kite­boar­ders confir­més, en quête de sensa­tions fortes et de sports extrêmes. Il consiste à réali­ser des rota­tions et des figures aériennes créa­tives et s’adresse à des personnes qui aiment repous­ser leurs limites.

Quelles recom­man­da­tions avant de commen­cer le kite surf ?

Le kite­surf est un loisir qui ne s’im­pro­vise pas et qui peut être dange­reux. Il ne faut donc pas prendre de risques inutiles en se lançant des chal­lenges périlleux. Il est crucial de rester vigi­lant sur certains points afin de pouvoir expé­ri­men­ter cette acti­vité spor­tive sans vous mettre en danger. Voici quelques conseils à suivre avant de débu­ter votre première séance de kite­boar­ding :

  • Rensei­gnez-vous en amont sur les prévi­sions météo­ro­lo­giques de la jour­née et la marée. Si les condi­tions ne sont pas bonnes (vents trop forts ou temps instable), repor­tez votre séance de kite­surf ;
  • Si vous essayez un nouveau spot, rensei­gnez-vous sur la régle­men­ta­tion en vigueur dans la région où vous êtes et s’il n’y a pas des recom­man­da­tions affi­chées à l’en­trée de la plage ;
  • Assu­rez-vous d’être fami­lia­risé avec les systèmes de sécu­rité de votre maté­riel pour savoir comment l’uti­li­ser en cas d’ur­gence. Avant de partir en session, vous devez être capable de réduire la trac­tion de l’aile grâce au largueur prin­ci­pal ou de vous déso­li­da­ri­ser de l’aile en larguant le leash de sécu­rité (moyen de rester connec­ter à la planche lors d’une chute) ;
  • Contrô­lez et testez tous les éléments de votre équi­pe­ment et de votre maté­riel avant de vous lancer sur l’eau.

Choi­sis­sez une aire de décol­lage et d’at­ter­ris­sage sans obstacles ni vacan­ciers, adap­tée aux condi­tions météo­ro­lo­giques et à la longueur de vos lignes. Regar­dez bien autour de vous pour avoir en tête la présence des autres pratiquants sur l’aire de décol­lage et pour ainsi anti­ci­per vos dépla­ce­ments.

Sécu­ri­sez votre aile posée au sol pour éviter tout redé­col­lage et enrou­lez vos lignes sur la plage.

Conve­nez d’un signe de commu­ni­ca­tion pour le lâcher de l’aile et l’at­ter­ris­sage. Pour poser l’aile, le signe conven­tion­nel est de mettre la main à plat au-dessus de la tête et de toucher le haut du crâne à plusieurs reprises. Pour lâcher l’aile, atten­dez, le pouce levé.

Les plai­sirs du kite­surf sont indé­niables, seule­ment, ils ne sont pas sans risques. Chaque année, de nombreux inci­dents surviennent en mer et le long des plages. Les équipes de sauve­teurs béné­voles de la SNSM assurent la sécu­rité de tous les amou­reux de la mer, y compris les surfeurs et kite­boar­ders.

Pour une pratique en toute sécu­rité et pour soute­nir les actions de nos héros béné­voles, faites un don à la SNSM !