Des rafales records ont parcouru la France en 2023 : 155km/h sur l’ile d’Oléron, 207 km/h dans le Finistère. En mer ou sur terre, les dégradations sont souvent mémorables… Coupure d’électricité, arbres sur la chaussée, la situation peut vite être dangereuse mais une prévention efficace peut empêcher les accidents.
Renseignez-vous sur la météo et sachez renoncer à une sortie en mer !
Une mauvaise météo peut s’avérer fatale pour un équipage. Nausées, fatigue et affolement peuvent prendre le contrôle face à une mer agitée. Avant de partir, mieux vaut s’avoir où l’on s’aventure !
Le patron pêcheur ou le plaisancier qui veut faire une traversée un peu longue ne sont pas les seuls concernés par la météo. Tous ceux qui travaillent sur la mer ou y vont pour leur plaisir doivent s’en inquiéter et observer le ciel, le vent et la mer, qu’ils soient à la plage, à la pêche à pied (pensez au risque de brouillard), en stand-up paddle, en kitesurf, en kayak de mer ou simples baigneurs.
Ne laissez pas vos enfants jouer sans surveillance sur un matelas gonflable au bord de la plage quand le vent de terre peut les pousser vers la mer ! Sur certaines plages surveillées, ce risque est indiqué par un drapeau noir et blanc en plus des traditionnels vert (baignade autorisée et surveillée), jaune (danger), ou rouge (baignade interdite). Une météo plus précise est affichée par les nageurs sauveteurs. Les drapeaux n’en sont pas la traduction automatique, le chef de poste tient compte de son expérience du plan d’eau et de ses dangers.
Ne pas y aller quand le temps menace, c’est ne pas y aller … du tout, sur les côtes ou en pleine mer. Être capable de laisser le bateau sur place. C’est pourquoi il faut toujours prendre une marge de sécurité sur les derniers jours d’une croisière. C’est la principale utilité des anticipations à sept jours ou plus : voir si le temps s’annonce plutôt maniable pour le retour. S’il y a un risque, il vaut mieux tenter ses premières routes de nuit – bien préparées – pour être rentré par temps maniable. Pourquoi cette insistance ? Parce que, par mauvais temps, la terre et même le port deviennent les pires dangers. Rares sont les abris à très larges entrées protégés par de vastes avant-ports. Beaucoup d’entrées de ports ou de mouillages deviennent très dangereuses par mauvais temps. Même le demi-tour, une fois qu’on a constaté l’état de la mer, devient une manœuvre risquée.
Aujourd’hui il est assez facile de prévoir les tempêtes, que ce soit par « le bulletin météo fourni par le CROSS (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) ou encore Windy pour suivre les intempéries en temps réel » explique Nicolas Thiollent, coordinateur des soutiens locaux de formation de la SNSM. « Il faut croiser les sources pour être au mieux préparé » ajoute-t-il. Vous pouvez aussi consulter la météo en temps réel directement sur Météo-France.
Connaître le temps est nécessaire et s’ajoute au fait de déchiffrer la mer ; suivre la hauteur des vagues, pour ne pas se retrouver dans un creux et mettre en danger l’équipage.