Grosse frayeur pour un marin du porte-conteneurs MSC Elma, alors qu’il croisait au large de la Guadeloupe. Il est en détresse respiratoire suite à l’inhalation d’un gaz non identifié. « L’équipage l’avait mis sous oxygène avant notre arrivée », explique Fabrice Lemesnager, patron de la station de Pointe-à-Pitre.
Le CROSS sollicite les Sauveteurs en Mer pour procéder à l’évacuation de la victime. Ces derniers acceptent en demandant à être accompagné d’une équipe médicalisée en raison de l’état du marin. Un médecin et une infirmière embarquent à bord de la vedette.
Le porte-conteneurs et la vedette se retrouvent à la bouée d’entrée de chenal de Pointe-à-Pitre. « Le bateau a convergé vers le port afin de réduire notre temps de déplacement, commente Fabrice Lemesnager. De plus, nous n’avons pas pu arriver aussi vite que nous l’aurions souhaité en raison du vent et d’une houle de 1 mètre 50. »
Le bateau, long de 300 mètres, est atteint par les bénévoles vers 21 heures. L’équipe médicalisée et un bénévole montent à bord. « Notre vedette était 5 mètres plus bas, décrit Fabrice Lemesnager. Ils sont montés sur une échelle. Notre bénévole portait du matériel de secours sur son dos. » Le matelot est examiné pendant une heure par le médecin.
Vers 22h20, il est décidé de l’évacuer vers un hôpital. Il faut donc le transporter sur la vedette. La manœuvre doit être rapide. « Lorsqu’il était sous oxygène tout allait bien pour lui, développe Fabrice Lemesnager. En revanche, il rechutait très rapidement lorsqu’on lui retirait l’O₂. »
Le matelot ne peut pas être privé d’oxygène trop longtemps. Il faut aller vite malgré la houle qui secoue la vedette. Appliqués, les bénévoles parviennent à le descendre sur le canot, puis à la remettre sous oxygène. Ils atteignent le port de Pointe-à-Pitre 20 minutes plus tard, où les pompiers prennent en charge la victime.
Article rédigé par Caroline Guézille avec R.V.