Deux fois par mois, c’est devenu un rituel : les bénévoles de la station de Saint-Valery-en-Caux (Seine-Maritime) prennent la mer et s’arrêtent en face de la centrale nucléaire voisine de Paluel. Là, selon une procédure bien précise, ils effectuent deux prélèvements d’eau, à 5 mètres de profondeur.
« Nous avons été spécialement formés pour cela, souligne Christian Cordier, le président de la station. Il faut être précis ! » Les précieux échantillons sont placés dans une glacière. Puis retour au port, où un employé d’EDF vient les récupérer. Ils seront analysés dans un laboratoire de la centrale afin de s’assurer que les eaux ne subissent aucune contamination1.
Ce n’est pas le seul service que rendent ponctuellement à EDF les sauveteurs de Saint-Valery-en-Caux. Ils assurent aussi la maintenance des bouées marquant la zone interdite devant les réacteurs nucléaires, participent une à deux fois par an à des exercices de mise en place de barrages flottants et font partie de la force d’action rapide nucléaire, qui intervient en cas d’incident.
Gravelines, Dieppe, Diélette et Le Tréport : quatre autres stations SNSM sont amenées à rendre les mêmes services. Elles se trouvent toutes à proximité d’une centrale nucléaire, qui est souvent intimement liée à la vie locale. À Saint-Valery-en-Caux, par exemple, « sur les quinze bénévoles, trois travaillent à la centrale, compte Christian Cordier. Et deux sont des retraités qui y exerçaient ! »
1 Les résultats sont publics, publiés sur le site internet de la centrale de Paluel