Le 27 juin 2021, à 19 h 10, les trois sauveteurs du poste de Jard-sur-Mer - La Mine (Vendée) terminent leur journée. Ils achèvent le rangement du matériel lorsqu’une maman et ses deux fils s’approchent. Le plus âgé, douze ans, présente une plaie ouverte au niveau de l’arcade sourcilière, ainsi que quelques blessures sans gravité sur les jambes. Il est tombé sur des rochers alors qu’il jouait avec son petit frère sur la plage. Après examen, le premier bilan révèle une suspicion de traumatisme crânien avec une plaie sérieuse de plusieurs centimètres.
Un adolescent blessé à la tête après une chute de 2 mètres
Les sauveteurs apprennent qu’il a basculé depuis la dune, qui, à cet endroit-là, surplombe la plage d’une hauteur d’environ 2 mètres. Malheureusement, le garçon s’est réceptionné sur de petits rochers et sa tête les a heurtés assez violemment. Le lieu de la chute n’est pas dans la zone surveillée par les sauveteurs et n’est d’ailleurs pas visible depuis le poste. « Rapidement après sa prise en charge, son état évoluait et devenait préoccupant : nausées, pertes de connaissance passagères, envie de somnoler. Nous avons transmis au 15 toutes les informations afin d’obtenir un avis médical », relate Matéo Kasprzak, chef de poste.
Suspicion de traumatisme crânien
« Nous lui parlions constamment pour ne pas qu’il s’endorme, lui posions des questions pour établir le bilan neurologique et, surtout, déterminer s’il était bien orienté et s’exprimait clairement », poursuit-il. Les pompiers et le SMUR arrivent sur place. Les trois sauveteurs rassurent la maman, qui vient de réaliser la gravité des blessures de son fils. Le médecin confirme la suspicion de traumatisme crânien, l’adolescent est brancardé, puis transporté à l’hôpital des Sables d’Olonne par l’ambulance des pompiers, à 19 h 45, sous l’étroite surveillance du médecin.
Quelques conseils de Matéo, chef de poste :
- ce genre d’accident est relativement rare. Cependant, il convient de faire attention à l’endroit où les enfants jouent et de les garder sous surveillance ;
- une chute de 2 mètres, même dans le sable, peut être dangereuse ;
- il est risqué de se déplacer après un choc ou une chute, même en étant en capacité de le faire. En cas de plaies à la tête, un traumatisme crânien n’est pas à écarter. Tomber de sa hauteur, avec une notion de vitesse, est un facteur aggravant ;
- prévenir les secours le plus tôt possible. Même si le poste SNSM est fermé, s’il y a des sauveteurs encore présents, ils interviendront.
Article rédigé par Caroline Chopart, diffusé dans le magazine Sauvetage n°157 (3e trimestre 2021)
Nageurs sauveteurs engagés
Chef de poste : Matéo Kasprzak
Adjoint chef de poste : Simon Legal
Sauveteur qualifié : Loan Tanneau