Des taches rouges ou vertes apparaissent parfois dans le bleu de la mer. Ces phénomènes, dus à la prolifération de microalgues, peuvent être toxiques ou nuisibles. Pour mieux les connaître, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (lfremer) a lancé une vaste étude dénommée Phenomer.
Afin de recueillir le plus d’informations possible, le grand public est invité à participer à ce programme. Les efflorescences* de microalgues, « souvent localisées et pouvant être de courte durée, sont difficiles à repérer, explique le site Internet de Phenomer**. Les scientifiques ont besoin de vous : vous serez peut-être au bon endroit, au bon moment ! »
Eau d’une couleur inhabituelle, mortalité massive d’organismes marins, odeur étrange… Les plaisanciers sont invités à signaler tout ce qu’ils pourraient juger anormal. Ces observations doivent permettre d’identifier si l’homme ou la faune marine sont mis en danger par ces phénomènes. Les résultats des analyses peuvent conduire à l’interdiction de la baignade sur certaines plages pour pollution, matérialisée par un pavillon violet sur les postes de secours.
La SNSM participe aussi
Phenomer analyse le phytoplancton tout au long de l’année. Les bénévoles de nombreuses stations de la SNSM prennent part à ces recherches. « Toutes les deux semaines, nous embarquons un scientifique pour qu’il fasse ses prélèvements, explique Pascal Verel, président de la station de Saint-Cast-le-Guildo, dans les Côtesd’Armor. Ils sont toujours réalisés à marée équivalente pour ne pas fausser les résultats. » La station distribue aussi de la documentation pour les navigateurs souhaitant participer.
* Proliférations rapides et massives.
** www.phenomer.org