Les types de planche à voile et la composition
Inventée dans les années 60, la planche à voile se compose d’une planche, à laquelle est reliée un gréement complet : un pied de mât articulé, qui relie à la planche le mât, une voile et un wishbone pour manœuvrer l’ensemble.
On distingue deux grandes familles, les planches à dérive amovible et les planches sans dérive.
Les planches à dérive
Ce sont les planches sur lesquelles il est préférable de débuter. Plus faciles à manœuvrer, elles sont plus larges, plus stables et permettent grâce à leur dérive de mieux remonter au vent (celle-ci se remonte au portant). Elles sont aussi moins rapides.
Les planches sans dérive
On trouvera ici les planches appelées en France funboards. Mais attention si vous voyagez, cette appellation n’a pas dépassé les frontières ! Ces planches, caractérisées par un volume et un poids moindres, ont été développées pour optimiser les sensations de glisse et réaliser des acrobaties. Leur vitesse permet de naviguer au planing (ou de déjauger) et de “flotter” au-dessus de l’eau. Il faut pour cela des conditions fortes de vent et des voiles plus grandes, ce qui nécessite d’être accroché, au niveau des pieds par des footstraps, ainsi que par un harnais relié au wishbone. Elles sont en revanche plus difficiles à manœuvrer.
Plus récemment apparues, les planches à foil permettent de naviguer toujours plus vite, grâce à un hydrofoil qui s’étend sous la planche dans l’eau et lui permet de voler au-dessus de la surface de l’eau à différentes vitesses. Très coupant, le foil est source de nouveaux dangers pour les baigneurs ou les autres planchistes, en navigation mais aussi en entrée et en sortie d’eau. Ces planches sont donc à manier avec précaution, notamment lors des premières prises en main.
On peut également noter l’apparition de planches entièrement gonflables (planche, mât, voile), particulièrement pratiques pour voyager ! Autre avantage lorsque l’on débute, la voile gonflable reste à la surface lorsqu’elle tombe dans l’eau (au lieu de couler sur une planche classique) et se remonte plus facilement.
Différentes pratiques
On peut bien-sûr faire de la planche à voile juste pour le plaisir de naviguer. Si l’on devient accro, voici les différentes disciplines vers lesquelles évoluer. Chacune d’entre elles nécessite un matériel spécifique : nombre de dérives, longueur, largeur et volume de la planche, forme du flotteur, taille du mât, surface de voiles, etc. Sans oublier les indispensables combinaisons et accessoires néoprène (gants, boots, bonnet, etc.). Pour bien s’équiper, notre meilleur conseil consiste à vous orienter vers un revendeur professionnel près de chez vous.
Les principales disciplines
- Le freeride : c’est souvent la première option. On trouve un plan d’eau et on fait des aller-retour, juste pour le plaisir.
- Le freestyle : c’est une discipline de compétition, dans laquelle les véliplanchistes sont jugés sur des figures de style.
- Le slalom : c’est une compétition de type régate, où il faut naviguer contre des concurrents autour d’un parcours marqué par des bouées. Les parcours sont plus ou moins longs. Pour ces derniers, on parle de “longue distance”, avec des parcours pouvant atteindre plusieurs dizaines de kilomètres. La compétition la plus renommée est le Défi Wind de Gruissan (deux aller retours jusqu’à Port-la-Nouvelle pour plus de 40 km de distance).
- La speed : la règle est simple : une course en solo de 500 mètres qu’il faut parcourir plus vite que les autres compétiteurs.
- La vague : elle se pratique dans une mer bien formée, avec un vent bien établi (au-dessus de 15 nœuds), dans laquelle il est demandé de surfer les vagues et de réaliser sauts et figures devant un jury. La discipline la plus spectaculaire !
Les lieux pour pratiquer
Débutant ou passionné de windsurf, voici une liste de 10 spots où pratiquer la planche à voile partout en France.
En Méditerranée
- Gruissan : probablement la Mecque de la Planche en France qui accueille avec le Défi Wind l’un des plus importants événements de planche au monde, avec plus de 1500 participants : quelques images ici !
- Leucate – La Franqui (Aude) : un spot ultra venté, qui accueille le Mondial du Vent depuis plus de 20 ans.
- Marseille – Carro (Bouches du Rhône) : des vents puissants et des vagues pouvant atteindre plus de deux mètres. Conseillé pour les experts.
- L’Almanarre (Var) : un sport mythique, propice à toutes les pratiques, notamment le freeride et le slalom.
- Piantarella (Corse du Sud) : un spot paradisiaque, dans un lagon aux eaux translucides, où tirer de longs bords.
Côte atlantique
- Carnac (Morbihan) : la plage de Saint-Colomban, à Carnac, un spot ouvert à toutes les pratiques de windsurf.
- La baie de la Baule (Loire Atlantique) : un spot pour pratiquer du slalom, du freeride, du wind foiling et les vagues, avec diverses orientations de vent.
- Baies de Hendaye (Pyrénées Atlantiques) : des eaux calmes, idéales pour les débutants de tous âges, qui peuvent découvrir la planche à voile en toute sérénité.
Manche
- Presqu’île du Cotentin : de Barneville à Jonville, les longues plages du Cotentin offrent des conditions privilégiées pour la pratique de la planche à voile dans les vagues.
- Wissant (Nord) : l’un des spots les plus célèbres du Nord, réputé pour être l’un des plus venté mais aussi l’un des plus fréquentés.
- La plage du Sillon à Saint-Malo (Côtes d’Armor) : un spot très complet, avec des vagues mais aussi de la mer calme à marée basse. Attention aux rochers !
Les bonnes pratiques
Voici quelques conseils de la SNSM pour pratiquer la planche en tout sécurité :
- Vérifiez votre matériel avant de prendre la mer
- Marquez vos coordonnées sur votre équipement, ce qui facilite le travail des secours en cas de matériel trouvé à la dérive.
- Renseignez-vous sur les conditions météo et les courants auprès du poste de secours. Attention : l’état de la mer peut changer rapidement. Soyez prudent par vent de terre !
- D’une façon générale, respectez les règles de navigation. Dans la bande des 300 mètres, ne dépassez pas 5 nœuds Vous pouvez pratiquer la planche à voile jusqu’à 2 milles (un peu moins de 4 kilomètres).
- Respectez les chenaux balisés pour ne pas blesser un baigneur et restez attentifs à l’approche de la plage à un.e étourdi.e qui pourrait se trouver dans votre chenal.
- Evitez de faire de planche à voile seul. Vos amis pourront vous aider si besoin.
- Le cas échéant, donnez l’heure de retour prévue à quelqu’un resté sur le rivage. En cas de retard inquiétant, vos proches pourront déclencher les secours.
- Comme pour la pratique de tous les sports nautiques, le port d’un gilet de flottaison ou d’une combinaison néoprène est obligatoire.
- Emportez des bâtons lumineux types Cyalume, permettant d’être repéré.e de loin et/ou quand il fait nuit
- Si vous pratiquez la planche à grande vitesse, notamment avec un foil, n’oubliez pas de porter un casque, comme sur un kitesurf. Attention également à l’entrée et à la sortie de l’eau : le foil constitue un réel danger pour les planchistes et les baigneurs.
- Le gréement doit être rendu solidaire de la planche. Prévoir un petit bout ou une garcette pour faciliter l’accroche de la planche à un bateau en cas de remorquage (idéalement 4 m de long)
- Ne quittez jamais votre planche à voile. En cas de problème, elle se repère plus facilement qu’un homme à la mer.