Comment pratique-t-on la pêche sous-marine ?
La pêche sous-marine se pratique en apnée avec une combinaison, des palmes, un masque, un tuba, une ceinture de plomb, une bouée de signalisation avec un drapeau et une arbalète sous-marine (ou fusil harpon) si vous chassez des poissons.
Afin de préserver le milieu marin, cette activité est très réglementée. Si elle ne nécessite pas de permis de chasse spécifique, le chasseur sous-marin doit être couvert par une assurance (responsabilité civile).
Le fusil harpon ou l’arbalète
L’usage du harpon, qu’il soit propulsé par un fusil ou une arbalète, est interdit aux mineurs de moins de 16 ans (arme de catégorie D). La réglementation précise que la force propulsive ne peut être développée au moyen d’un “mélange chimique ou à la détente d’un gaz comprimé, sauf si la compression de ce dernier est obtenue par l’action d’un mécanisme manœuvré par le seul utilisateur”.
Il ne doit jamais être tenu hors de l’eau et ne peut pas être utilisé pour la capture de crustacés.
En dessous de 16 ans, la capture d’oursins ou de mollusques est cependant autorisée, tout comme l’usage de la foëne à main (ou pole spear, longue flèche munie d’un élastique que le chasseur sous-marin enfile autour de sa main ou de son poignet).
Dans tous les cas, il est obligatoire de respecter la réglementation générale des pêches maritimes et la réglementation spécifique à la pêche sous-marine (zones d’interdiction, protection de certaines espèces, etc.). Il est ainsi indispensable de se renseigner auprès de l’administration des Affaires maritimes locales.
Les lieux pour pratiquer la pêche sous marine
Il est de manière générale interdit de pêcher à moins de 150 mètres des embarcations de pêche ainsi que des engins de pêche signalés par des balisages, à l’intérieur des ports, des zones de baignade, des cantonnements, des réserves et des zones militaires.
Afin d’être certain de pouvoir pêcher et de ne prendre aucun risque, il est encore une fois impératif de se renseigner auprès des autorités maritimes compétentes sur les lieux autorisés et interdits.
Comment est encadrée la pêche sous-marine en France ?
Les interdictions générales de la pêche sous-marine
- L’utilisation d’ une bouteille de plongée : la pêche sous-marine se pratique exclusivement en apnée. L’utilisation de tout équipement respiratoire (bouteilles, scaphandre, etc.) est interdite. Il est également proscrit de détenir simultanément à bord d’un navire des équipements respiratoires et des engins de pêche sous-marine.
- La pêche de nuit. La pêche sous-marine se pratique entre le lever et le coucher du soleil.
- L’utilisation de lumières artificielles.
- La pêche à moins de 150 m des navires ou des embarcations de pêche ainsi que des filets signalés par un balisage.
- La prise de poissons qui se trouvent dans des engins de pêche.
- La vente des produits pêchés : le produit de la pêche sous-marine de loisir est exclusivement destiné à votre consommation, et ne peut en aucun cas faire l’objet d’un commerce.
Les espèces interdites et réglementées
La pêche sous-marine doit s’inscrire dans une démarche durable. C’est notamment pour cela qu’elle est exclusivement réservée à la consommation personnelle. Certaines espèces sont notamment interdites :
- sur l’ensemble du territoire : la grande nacre, le jambonneau rude, la datte de mer, la grande cigale, la grande patelle, l’oursin diadème.
- en Méditerranée : le mérou brun, la badèche, le cernier, le corb.
D’autres sont réglementées (l’oursin, l’ormeaux, la coquille Saint-Jacques, le thon rouge et le bar) et il est pour cela indispensable de vous renseigner avant de partir en mer.
Vos obligations en mer
- Tous les produits de la pêche sous-marine doivent être marqués ! Le marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la queue. Il doit être effectué dès la capture sauf pour les spécimens conservés vivants à bord avant d’être relâchés.
- Il faut pouvoir présenter une carte d’identité et son attestation d’assurance en responsabilité civile.
- Le pêcheur sous-marin doit se signaler en surface. Pour cela, il faut utiliser une bouée avec un pavillon réglementaire dit « Alpha » ou un pavillon rouge portant une croix de Saint-André ou un pavillon rouge portant une diagonale blanche. Il est recommandé d’inscrire son nom et son numéro de téléphone sur la bouée. Il arrive en effet que le plongeur perde sa bouée et rentre chez lui sain et sauf, tandis qu’une bouée dérivant seule, trouvée par un plaisancier ou un pêcheur conduira souvent à un déclenchement des secours, et des recherches pour une fausse alerte. Le marquage de son équipement permet une vérification préalable à l’alerte.