Faire du Jet-Ski® en toute sécurité

Le Jet-Ski®, aussi appelé scoo­ter des mers, scoo­ter nautique ou moto­ma­rine, est un véhi­cule nautique à moteur (VNM). Pour le conduire, il faut possé­der un permis bateau. La pratique de cette acti­vité sans permis est toute­fois possible sous certaines condi­tions. Voici nos recom­man­da­tions pour passer un moment inou­bliable en toute sécu­rité. 

Deux nageurs sauveteurs de la SNSM de dos sur un Jet-Ski®
Les Jet-Ski® permettent de porter secours aux plaisanciers au bord des plages © Véronique Le Goffic

En quoi consiste la pratique du Jet-Ski® ?

Cette acti­vité de loisir nautique consiste à pilo­ter un VNM, propulsé par le jet d’eau d’un moteur à turbine. La conduite de l’en­gin se fait géné­ra­le­ment en mer, sur lac ou rivière.

Sauts dans les vagues, virages serrés, excur­sion, balades entre amis, ski nautique, wake­board, bouée trac­tée et même, para­chute ascen­sion­nel, etc. Les scoo­ters des mers sont des engins très poly­va­lents. Si vous aimez les sensa­tions fortes et les sports extrêmes, le Jet-Ski® est fait pour vous. Comme le kite­surf, ce sport nautique est idéal pour les amateurs de liberté, d’éva­sion, de vitesse et d’adré­na­line. 

Jet-Ski® : ce qu’il faut savoir avant de commen­cer

Les conseils de la SNSM pour faire du Jet-Ski®

Premiè­re­ment, assu­rez-vous que votre état de santé vous permet de pratiquer le Jet-Ski®. En effet, cette acti­vité nautique est assez physique et il est préfé­rable d’être en pleine forme pour pratiquer le scoo­ter des mers. Tous les muscles du corps travaillent, parti­cu­liè­re­ment les avant-bras, les épaules et les cuisses. Ce sport est décon­seillé si vous avez des problèmes de dos.

Ensuite, pour votre sécu­rité, partez toujours accom­pa­gné. Un binôme est crucial pour vous appor­ter un soutien en cas d’in­ci­dent.

Véri­fiez toujours en amont que vous avez bien tout l’équi­pe­ment et le maté­riel de sécu­rité obli­ga­toires. Contrô­lez l’état et le fonc­tion­ne­ment de tous les éléments avant votre sortie.

Avant de commen­cer votre session de Jet-Ski®, véri­fiez les prévi­sions météo­ro­lo­giques, les horaires de marées, la direc­tion et la force du vent pour la jour­née.

Si vous emme­nez un passa­ger, celui-ci doit avoir une force physique suffi­sante pour se tenir sur l’em­bar­ca­tion. Véri­fiez bien au préa­lable qu’il est assez grand et que ses pieds sont bien à plat dans les baquets. Nous vous conseillons de ne jamais trans­por­ter un enfant de moins de 8 ans.

Enfin, avant votre départ, pensez à préve­nir l’un de vos proches de votre sortie en Jet-Ski®, qu’il puisse préve­nir le centre régio­nal opéra­tion­nel de surveillance et de sauve­tage (CROSS) au moindre doute si vous ne donnez plus de nouvelles.

N’ou­bliez pas de prendre une radio VHF ou un télé­phone dans une pochette étanche afin de contac­ter les secours si besoin (canal 16 de la VHF ou le 196 par télé­phone).

Ne quit­tez jamais votre VNM en cas de panne !


Faut-il avoir le permis pour faire du Jet-Ski® ?

Il faut obli­ga­toi­re­ment être titu­laire du permis bateau pour pouvoir pilo­ter un jet ski :

  • Le permis plai­sance « option côtière » qui auto­rise les navi­ga­tions jusqu’à 6 milles (11 km) d’un abri ;
  • Le permis plai­sance « exten­sion hautu­rière » qui permet de navi­guer au-delà de 6 milles d’un abri. 

Le Jet-Ski® sans permis est possible si le moteur de la moto­ma­rine ne dépasse pas 6 CV ou si le pilote navigue en groupe lors d’une sortie enca­drée par un moni­teur agréé.

De quel équi­pe­ment a-t-on besoin pour faire du Jet-Ski® ?

Le Jet-Ski® doit se pratiquer avec tous les équi­pe­ments obli­ga­toires. La régle­men­ta­tion a récem­ment été renfor­cée avec deux nouvelles obli­ga­tions en date du 13 décembre 2023 :

  • Vous devez obli­ga­toi­re­ment porter une combi­nai­son isother­mique néoprène. Que votre tenue soit compo­sée d’un short, d’un shorty ou d’une combi­nai­son inté­grale, l’épais­seur du néoprène doit être au mini­mum de 2 mm. Cela vous proté­gera du froid, mais aussi des bles­sures éven­tuelles causées par un jet de turbine ou par un choc possible à la surface de l’eau en cas de chute.
  • Pour les scoo­ters des mers possé­dant un coupe-circuit, celui-ci doit être obli­ga­toi­re­ment porté. Il doit être relié au poignet ou à la jambe dès le démar­rage.

Voir notre article Éjec­tée, la passa­gère d’un Jet-Ski® victime d’un grave trau­ma­tisme pelvien

Quelles sont les règles de sécu­rité quand on conduit un Jet-Ski® ?

Le secré­ta­riat d’État chargé de la Mer et de la Biodi­ver­sité a édité un flyer rappe­lant les consignes de sécu­rité quand on conduit un VNM.

Règles de sécurité conduite VNM Jet-Ski
Règles de sécu­rité pour conduire un Jet-Ski® élabo­rée par le secré­ta­riat d’État chargé de la Mer et de la Biodi­ver­sité

La Fédé­ra­tion des Indus­tries Nautiques et trois construc­teurs de VNM ont édité un code de bonne conduite en Jet-Ski®. Ce guide a obtenu le soutien du secré­ta­riat d’État chargé de la Mer et de la Biodi­ver­sité.

Voir l’affiche du Code bonne conduite en Jet-Ski®

Les autres équi­pe­ments obli­ga­toires pour pratiquer le Jet-Ski®

Vous devez obli­ga­toi­re­ment porter un équi­pe­ment indi­vi­duel de flot­tai­son (EIF) c’est-à-dire un gilet de sauve­tage. Vous devez égale­ment porter un casque afin de proté­ger la tête en cas de chute. 

Navi­ga­tion jusqu’à 2 milles nautiques (3,7 km)

  • Chaque passa­ger doit possé­der un moyen de repé­rage lumi­neux indi­vi­duel étanche avec une auto­no­mie d’au moins 6 heures, type lampe flash, lampe torche ou encore cyalume ;
  • Un anneau et un cordage permet­tant le remorquage ;
  • Un moyen de connaître les horaires des marées et leurs coef­fi­cients (comme un alma­nach) pour la zone parcou­rue en Jet-Ski®

Navi­ga­tion jusqu’à 6 milles nautiques (11 km)

En plus de ce qui vient d’être listé :

  • un compar­ti­ment étanche conte­nant trois feux rouges à main conformes aux dispo­si­tions de la divi­sion 311 du règle­ment ;
  • un compas magné­tique étanche, conforme aux normes ISO perti­nentes ou un système de posi­tion­ne­ment satel­li­taire étanche pouvant s’uti­li­ser comme compas ; 
  • les cartes marines actua­li­sées des zones de navi­ga­tion fréquen­tées, en version papier ou élec­tro­nique ; 
  • le règle­ment inter­na­tio­nal pour être préparé en cas d’abor­dages en mer (RIPAM), ou un résumé textuel et graphique, éven­tuel­le­ment sous forme de plaquettes auto­col­lantes ou sur support élec­tro­nique ; 
  • un docu­ment décri­vant le système de bali­sage de la zone fréquen­tée, éven­tuel­le­ment sous forme de plaquettes auto­col­lantes ou sur support élec­tro­nique ;

Pensez égale­ment à prendre des lunettes de soleil et à porter des chaus­sures fermées pour proté­ger les pieds contre les obstacles sous-marins.

Et avant de partir, véri­fiez que le VNM a des hélices entiè­re­ment caré­nées et des turbines équi­pées d’une grille de protec­tion afin d’évi­ter de bles­ser des personnes dans l’eau.

Quelle est la régle­men­ta­tion pour conduire un Jet-Ski® ?

Les règles de sécu­rité et de navi­ga­tion en Jet-Ski® 

  • Vous pouvez navi­guer jusqu’à 6 milles nautiques au large (11 km) selon le type de scoo­ter des mers utilisé ;
  • Vous n’êtes pas auto­risé à navi­guer la nuit avec un Jet-Ski® ;
  • Utili­sez les chenaux bali­sés dans la bande des 300 m et respec­tez la vitesse auto­ri­sée affi­chée (en géné­ral 5 nœuds, soit envi­ron 9 km/h). Rédui­sez toujours votre vitesse lorsque vous entrez dans la zone des 300 mètres ou que vous entrez dans un port ;
  • Véri­fiez le système d’ar­rêt auto­ma­tique du moteur ou de mise en gira­tion lente lors d’une chute à la mer du pilote ;
  • Respec­tez les zones réser­vées aux autres acti­vi­tés nautiques et à la baignade

Quels sont les docu­ments obli­ga­toires pour circu­ler en Jet-Ski® ?

Vous devez déte­nir un permis bateau valide (permis côtier ou permis hautu­rier) et une attes­ta­tion d’as­su­rance. Votre Jet-Ski® doit égale­ment être imma­tri­culé.

Si votre jet ski est auto­risé à navi­guer en mer, il l’est aussi pour une pratique sur un plan d’eau inté­rieur, sur lac ou en rivière.

Dans le cas d’une loca­tion de Jet-Ski® ou d’un prêt, vous devez pouvoir présen­ter un contrat de loca­tion ou une attes­ta­tion de prêt en cas de contrôle.

Que faire si vous tombez à l’eau en condui­sant un Jet-Ski® ?

En cas de chute à l’eau ou de mauvaise manœuvre, vous pouvez perdre le coupe-circuit de votre VNM s’il en est équipé. La récente règle­men­ta­tion impose de relier le coupe-circuit au pilote du Jet-Ski® (poignet ou cheville). Cela immo­bi­li­sera le Jet-Ski® et évitera de bles­ser une personne.

Quand vous êtes à l’eau, ne vous placez jamais derrière votre Jet-Ski®. Mettez-vous à distance du Jet-Ski® ou entre les vagues et le Jet-Ski®, jamais derrière le Jet-Ski® et les vagues.

En cas de retour­ne­ment du Jet-Ski®, assu­rez-vous que votre passa­ger aille bien, si vous en avez un. Ensuite, si vous tentez de retour­ner votre Jet-Ski®, regar­dez s’il n’y a pas de danger immé­diat (grosses vagues ou proxi­mité de rochers), puis véri­fiez le sens de retour­ne­ment sans passer derrière le Jet-Ski®. Sachez que le sens de redres­se­ment d’un Jet-Ski® n’est pas norma­lisé, il varie selon le modèle et la marque. Il peut s’ef­fec­tuer de bâbord à tribord ou bien de tribord à bâbord. Vous risquez de noyer le moteur si vous le redres­sez dans le mauvais sens.

Voir notre article Secouru par la SNSM après un acci­dent de Jet-Ski, il nous livre ses conseils

Chaque année, de nombreux pratiquants et amateurs de sports nautiques se retrouvent en danger et sont secou­rus par les Sauve­teurs en Mer béné­voles de la SNSM. Pour les aider à se former et à béné­fi­cier des équi­pe­ments néces­saires à l’ac­com­plis­se­ment de leur mission, l’as­so­cia­tion a besoin de vous et de votre géné­ro­sité. Soute­nez nos béné­voles, faites un don à la SNSM !