En mer, les difficultés ne surviennent pas qu’en pleine tempête. Preuve en est : la majorité des interventions des Sauveteurs en Mer pour la plaisance s’opèrent par beau temps et près des côtes (en 2019, par exemple, la moitié ont eu lieu par mer belle, à une distance moyenne de la station de sauvetage de 3,5 milles nautiques).
Plus de 15 % de ces interventions sont liées à des échouements. Et pourraient donc potentiellement être évitées. Les centres de secours reçoivent nombre d’appels qui ne mentionnent qu’une position approximative, souvent erronée, qui va retarder considérablement les sauveteurs, voire les empêcher de localiser les personnes en détresse. Voilà pourquoi il primordial de savoir se situer lorsque l’on navigue.
Savoir se passer de l’électronique
Si une grande majorité des bateaux sont aujourd’hui équipés de matériel électronique pour la localisation, il est primordial de tout de même savoir utiliser une carte papier. Les pannes arrivent, notamment celles d’alimentation électrique.
Sur les navires de sauvetage de la SNSM, bardés d’électronique, il y a toujours une carte papier. Les formations de base des sauveteurs se font toujours sur carte papier. Et dans les stages de perfectionnement pour les futurs patrons, il n’est pas exclu que l’on simule une panne d’instruments et qu’on leur demande où ils se trouvent.
Bien choisir son équipement électronique
N’achetez pas de matériel sans vous poser la question du logiciel et de la cartographie. Il est recommandé de s’assurer, par exemple, de la disponibilité de cartes de détail dans les zones où vous aimeriez naviguer. Toutes les cartes ne sont pas compatibles avec tous les matériels.
Avant d’acheter, réfléchissez quand même à vos conditions d’utilisation : à l’intérieur ? À l’extérieur ? Équipement étanche ? La lisibilité d’un écran tactile en extérieur n’est pas toujours excellent (testez la luminosité). Les commandes tactiles perdent de leur charme en environnement humide ou chahuté. Les sauveteurs prévoient toujours des boutons sur lesquels il est en plus possible de cliquer. N’oubliez pas de contrôler la consommation en électricité et la mémoire.
Quelques références :
TimeZero : ou TZ, de la société MaxSea – dont se servent majoritairement les Sauveteurs en Mer –, a été initialement conçu pour l’univers Microsoft et est connectable à des sondeurs ou radar Furuno, partenaire privilégié de MaxSea.
Navionics : autre fournisseur très connu de cartographies marin et terrestre, fait partie du groupe Garmin (ce qui n’empêche pas
cependant d’utiliser ces cartes sur d’autres appareils).
Weather4D : logiciel souvent choisi par les voiliers pour son routage météo, est développé surtout pour l’univers IOS (iPads et iPhones de chez Apple).
Sur votre téléphone : la cartographie marine est maintenant très présente dans le monde des applications pour smartphones et tablettes, avec une prédilection pour iOS (Apple). TimeZero a désormais sa version TZ iBoat. Navionics s’est fait connaître par le monde des applications. Ces solutions sont tentantes en raison de leurs prix, généralement plus doux.